Environ 600 bénévoles participent chaque année au bon déroulement de la fête du Chrono. On les retrouve à différents postes : signaleur, bar, foire… Chaque bénévole s’inscrit en fonction de ses aptitudes dans une mission : signaleurs sur le circuit de la course, manutention, gestion des temps intermédiaires, conducteurs véhicules suiveurs, agents de parking, fléchage signalétique, poseurs de panneaux publicitaires, service des repas et au bar, permanence course, accueil pour la foire, photographes, etc…
Parole donnée à François Xavier Rautureau, un passionnée de cyclisme depuis son enfance.
Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Généralement on m’appelle Fafa, c’est plus court. Né le 5 janvier 1958 avenue Rondeau au Petit Bourg des Herbiers, j’habite toujours le même quartier. J’ai exercé le métier d’assureur de 1979 à 2020.
Comment êtes-vous arrivé comme bénévole au Chrono ?
J’ai toujours été bercé dans le vélo. Dès l’âge de 6 ans, je distribuais les dossards car mon père Xavier était alors président du Vélo Club Herbretais. J’ai pratiqué la compétition cycliste de 1971 à 1975, puis intégré le VCH en 1987 en qualité de secrétaire adjoint au sein de l’équipe dirigeante. C’est donc tout naturellement que j’ai rejoint l’organisation du Chrono. Ma première mission consistait à distribuer les dossards dans l’annexe de l’Hôtel du Relais, située face à l’arrivée de la course contre la montre.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans l’organisation ?
Pour le passionné de vélo que je suis, c’est la rencontre de coureurs professionnels ! Je me souviens d’avoir côtoyé les invités d’honneur Darrigade, Stablinski, Geminiani, Anquetil, Hinault, Merckx, Moser, Motta, etc… et bien d’autres lors des critériums des anciennes gloires, le lundi. Ils étaient mes idoles lorsque j’étais gamin. Ces moments étaient donc importants pour moi. Je me souviens aussi de la difficulté d’organiser le critérium du lundi après-midi, mais on aimait ça. Les gars du VCH m’épaulaient dans la préparation de cette course.
Quels ont été vos différents postes le jour de la course ?
Avec Dominique Soulard et Paul Charrier, à l’époque où le Chrono partait de la rue Nationale, nous allions au devant des spectateurs pour leur vendre les programmes et les billets de bourriche, je gérais aussi le tirage de la tombola avec Dominique Jeannière. Quelques années plus tard, je me suis occupé des signaleurs des Herbiers. Un gros travail de recrutement a été réalisé. Guy Soullard, Didier Liard, Lionel Rondeau et Dominique Raud m’aident dans cette mission. Aujourd’hui, l’équipe des signaleurs des Herbiers représente environ 70 personnes. A chaque Chrono, le jour de la course, avec Guy Soullard, nous faisons le tour du circuit pour contrôler si tout le monde est bien en place, nous faisons permuter certains signaleurs selon les circuits.
Quels ont été les temps forts qui vous ont marqué ? Pouvez-vous nous citer quelques anecdotes ?
Le lundi 9 octobre 1989, pendant la semaine du Chrono, on avait organisé les 50 ans d’activités du VC Herbretais (expo photos, critérium avec d’anciens licenciés du VCH). En 1993, Raphaël Geminiani avait marqué les esprits en jouant aux palets dans les allées de la Foire Expo. Il appréciait aussi la «Trouspinette». En 2000, j’ai pu discuter longuement avec Bernard Hinault. Il avait adoré parler de sa ferme… plutôt que de parler «vélo». En 2013, j’ai eu le privilège d’aller chercher l’invité d’honneur, Eddy Merckx, à l’aéroport de Nantes. C’était l’idole de ma jeunesse !
Quelles améliorations, selon vous, pourrions nous apporter au niveau de la course ?
C’est une belle organisation ! Je regrette néanmoins que l’arrivée de la course ait été déplacée avenue des Marronniers. Un peu de nostalgie sans doute de ma part… J’appréciais les critériums d’après Tour et le Grand Prix de la Pentecôte qui arrivaient dans l’avenue de la Gare…
Parole donnée à Mimi et Camille Massé, acteurs des premières éditions de la fête du Chrono.
Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Nous sommes arrivés aux Herbiers le 1er janvier 1971 après avoir fait l’acquisition de l’Hôtel Restaurant de M. et Mme Audouard à Ardelay. Nous étions des jeunes patrons car nous avions respectivement 23 et 27 ans. «Chez Camille» était le nom du commerce où nous sommes restés 30 ans.
Comment êtes-vous arrivés comme bénévoles au Chrono ?
En 1982, on se souvient d’avoir hébergé les coureurs du premier Chrono. Que ce soient pour le Comité des Fêtes ou la kermesse d’Ardelay, il y avaient toujours des billets de bourriche à vendre sur le comptoir. C’est alors que Christian Tessier m’a proposé ceux du Chrono pour la clientèle du bar. Nous étions disponibles à partir de 2005, C’est cette année-là que notre bénévolat a commencé. J’étais fière d’être la première femme à rentrer dans le Conseil d’Administration, déclare Mimi.
Quels ont été vos différentes missions ?
Mimi : A partir de 2005, j’assurais le service à l’espace restauration. Tous les acteurs du Chrono déjeunaient au même endroit. Camille : J’étais le meilleur vendeur de la bourriche (environ 3000 billets par édition). Au Parc Expo, dès 2007, ma table de vente est située à côté de l’accueil de la Foire. Nous étions de service le mercredi pour le concours de belote, le jeudi après midi à l’occasion de l’après-midi dansant et le vendredi soir pour la soirée à thème.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans l’organisation ?
C’étaient des journées bien remplies, festives mais fatigantes. La convivialité de la fête nous faisait revivre certains moments de notre ancienne activité.
Quels ont été les temps forts qui vous ont marqué ? Pouvez-vous nous citer quelques anecdotes ?
Dans notre restaurant, nous avons accueilli les grands noms du cyclisme : Hinault, Geminiani, Guimard, Thévenet, etc… Les repas pour les coureurs étaient diététiques : jambon blanc, riz, pâtes, purée, cela nous changeait de notre quotidien. Nous avions une heure pour les servir, c’était très intense et minuté. On se souvient aussi d’avoir hébergé Jeannie Longo, elle était très exigeante ! Certains coureurs s’entraînaient devant la fenêtre du restaurant. L’Ecossais Graham Obree avait fait l’attraction en 1993, les clients étaient en admiration devant son vélo révolutionnaire qu’il avait fabriqué lui-même. Bénévolat et amitié ne font qu’un puisque nous avons tissé des liens étroits avec Marcel et Colette Hébé, le couple de forains qui fait fonctionner le manège pour enfants. On se voit tous les ans à la Saint Vincent, à l’occasion des «Fins Gousiers d’Anjou».
Et pour conclure ?
Nous avons la satisfaction d’avoir participé à notre façon à la fête du Chrono et on voit qu’elle perdure. On a fait
notre temps, mais surtout que cette «aventure» continue.